Première lecture : Ac 4, 1-12
Psaume : Ps 117 (118), 1-2.4, 22-24, 25-27a
Acclamation : Ps 117, 24
Évangile : Jn 21, 1-14
Cher choisi de Jésus,
« Je m’en vais à la pêche… »
Nous sommes dans l’octave de Pâques. Un temps où l’Église nous invite à vivre chaque jour comme le jour de la Résurrection. Mais soyons honnêtes…
Est-ce que ça change vraiment notre quotidien ?
Est-ce que la Résurrection transforme quelque chose de concret dans nos vies ?
Pierre, lui, après avoir vu le Ressuscité, dit simplement : « Je m’en vais à la pêche. » Il retourne à ce qu’il connaît. À ce qu’il maîtrise. À sa vie d’avant.
Et nous aussi, souvent, après la fête, on retourne à nos occupations, à nos soucis, à nos projets… Comme si rien n’avait changé.
Mais écoute bien ceci : Jésus vient le rejoindre là. Dans sa barque. Dans sa nuit sans poisson. Dans son échec.
Et c’est là, au creux de l’ordinaire, que se produit l’extraordinaire. C’est là que Jésus se montre vivant.
C’est là que Pierre va reconnaître son Seigneur.
« C’est le Seigneur ! »
Et toi ? Où en es-tu ?
Es-tu, toi aussi, retourné à ta barque, à ta routine ?
As-tu, toi aussi, pêché toute la nuit sans rien prendre ?
As-tu, toi aussi, l’impression que la Résurrection est vraie… mais pas encore pour toi, pas encore dans ta vie ?
Alors, écoute bien : Jésus vient te chercher là où tu es. Il ne t’attend pas ailleurs. Pas quand tu seras plus saint, ou plus prêt. Il vient dans ton quotidien, dans ton réel, dans ta fatigue peut-être. Et Il te dit :
« J’ai préparé le repas. »
« Viens. Assieds-toi. Laisse-Moi te nourrir. »
Aujourd’hui, en cette octave de Pâques, ne l’ignore pas. Ne laisse pas cette rencontre filer. Ne te contente pas de dire : « C’était beau, Pâques ».
Prends le risque.
Le risque de le reconnaître. Le risque de l’écouter.
Le risque de lui répondre.
Comme Pierre, passe de « Je m’en vais à la pêche » à « Seigneur, me voici. Je t’aime. Je te suis. »
Et tu verras, toi aussi, que le filet se remplira.
Amen.