Une personne écrit à Léandre :
Aujourd’hui est un jour très particulier pour moi, car il y a justement un an, j’ai eu une rencontre très importante qui était d’une certaine façon liée à vous. C’est pourquoi, je voudrais vous partager ma reconnaissance pour ce qui s’est passé. L’année dernière, le 24 août, vous étiez en Lettonie et vous avez animé une retraite dans notre paroisse. Je ne le savais pas et je n’avais pas prévu y participer. La Providence divine en avait décidé autrement. J’étais en train de longer le bord de l’étang de Mara, lorsque j’ai rencontré « par hasard » des personnes connues qui allaient à la retraite. Elles m’ont invitée à venir avec elles. J’ai pensé : « D’accord, j’y vais pour écouter un peu. » C’est ainsi que je suis venue à cette retraite sans me douter qu’elle serait si providentielle pour moi et des grâces qui m’y étaient préparées. Tout s’est déroulé comme d’habitude – la louange, puis l’enseignement, la joie et le sentiment d’unité. Votre témoignage m’a interpellée et a réchauffé mon cœur, surtout le fait que le Seigneur vous appelle « mon petit » et la manière dont Il exprime Son amour par des paroles comme « Je t’aime tendrement, follement ! » Jamais avant, je n’avais entendu une chose pareille – qu’on puisse être dans une telle intimité avec Dieu, bien que j’aie senti dans mon cœur cet Amour très tendre et en même temps follement passionné. Ce qui me faisait peur et me rendait confuse, car je pensais qu’il y avait peut-être quelque chose qui n’était pas bien en moi. J’étais trop timide pour en parler, car à mon avis, les relations avec Dieu devaient être distantes. Donc, comme dans une sorte d’étonnement, j’ai continué à participer à la retraite, jusqu’à la situation (je ne me souviens plus de ce qui se passait à ce moment-là) où, en regardant Jésus dans le tableau de l’autel, j’ai commencé à recevoir un tel fleuve d’Amour qui m’a séparée de ce qui se passait autour de moi. J’ai ressenti que j’étais en train de fondre comme un morceau de beurre jaune dans le Soleil de l’Amour de Dieu. Je me sentais très bien, mais tout à coup, dans ce morceau de beurre, j’ai remarqué qu’il y avait des taches noires, comme du marc de thé, qui pendant la fonte sont apparues et devenues plus évidentes. Je n’ai pas aimé cela et j’ai compris que le Seigneur me montrait ainsi que c’étaient mes péchés encore non confessés. Ces contrastes étaient si frappants ! Le sentiment d’un bonheur infini en fondant dans le Soleil de l’Amour de Dieu et la conscience de mon état de pécheresse…
J’ai décidé de me confesser tout de suite, mais comment ? Il n’y avait que des prêtres catholiques dont je n’osais pas m’approcher, car à cette époque-là j’appartenais encore à l’Église Luthérienne. Comme « par hasard », j’ai aperçu le prêtre qui, un jour, était venu à une réunion à l’école supérieure luthérienne où je faisais mes études. Au moins, je savais son nom et je connaissais certaines personnes qu’il connaissait lui aussi, et auxquelles j’aurais pu me référer si c’était nécessaire. Cela m’a encouragée à aller vers lui avec mon besoin de me confesser. Le prêtre a dit qu’il pouvait m’écouter et prier pour moi. Cela m’a suffi, car je savais que je disais mes péchés à Dieu Lui-même ; et bien que, étant luthérienne, je n’aie pas pu recevoir l’absolution, je croyais que Dieu m’avait exaucée. Après avoir épanché mon cœur devant Dieu, je suis retournée dans la salle pour continuer à participer à la retraite où l’Amour de Dieu m’attendait déjà avec une phrase qui a été pour moi déterminante. Je L’ai entendu me dire : « Chère petite fille, il te suffit de manger des miettes, viens t’asseoir à table ! » C’était si clair, que j’ai compris à l’instant que j’étais appelée à m’associer à l’Église : la porte était ouverte ! Moi seule, je devais décider d’entrer par elle ou pas.
La suite s’est déroulée comme dans un film accéléré. J’ai retrouvé le prêtre, maintenant pour « parler affaires ». Malheureusement, je ne me souviens de rien de ce dont on a parlé, tant j’étais bouleversée. Probablement que je lui ai parlé de mon expérience de foi. Je me rappelle une phrase : le prêtre m’ayant demandé si je savais comment se passait la conversion à une autre confession, j’ai répondu « non ». À la fin de cet entretien, nous nous étions déjà mis d’accord par rapport à la date : le 8 septembre, l’anniversaire de la Maman de Dieu. C’est ce jour-là que j’ai dit mon Oui dans l’Église catholique.
Je suis très heureuse et reconnaissante. Grâce à cet événement, j’ai trouvé ma maison spirituelle, l’appartenance à la paroisse et la possibilité d’être dans l’unité de la table de l’Église, avec la Communion. Cette année a été la plus heureuse dans ma vie, car j’ai reçu tant d’Amour que je ne me souviens même plus comment a été l’hiver : pour moi, c’était un printemps permanent qui m’a réjouie avec l’odeur de ses fleurs épanouissantes.
C’est ainsi que vous, Léandre, sans vous en rendre compte, vous êtes devenu quelqu’un qui m’est cher et que je porte dans mon cœur avec reconnaissance et prière.
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