Texte adapté du Magazine catholique : ANTENNES (#99):
À la Sainte-Baume, là où Marie-Madeleine a vécu et est décédée, près de Marseille en France. La vraie charité, en effet, ne consiste pas seulement à se donner, comme on le dit souvent, mais a laissé rayonner à travers nos paroles et nos actes, la présence de l’amour de Dieu qui nous habite.
Léandre Lachance et son épouse Élisabeth nous ont fait la grâce de venir animer la Retraite des Familles, cet été, à Roc-Estello. Léandre reçoit en son cœur profond des Messages de Jésus dont il n’est que le « Commissionnaire » – mais s’il s’efface totalement devant ces Messages, il reste que la présence de son couple avec en leur cœur 5 enfants et 16 petits enfants – fut un témoignage vivant de la qualité du Messager. Le voici s’exprimant sur la spiritualité des Choisis de Jésus :
I. Être Un Choisi de Jésus
Nous sommes tous au même titre des « Choisis de Jésus ». Nous avons donc à réfléchir ensemble sur ce que signifie « être un Choisi de Jésus ». Par la suite, nous aurons à réfléchir sur « comment répondre à l’appel » et « comment le vivre ». Nous avons tous le même rôle à jouer : devenir des tuyaux d’arrosage de son Amour à travers le monde, et dans ce rôle, il faut être raccordé à la source, c’est-à-dire être raccordé à Dieu dans Son amour. Et les moments les plus importants de notre vie, ce sont ceux où nous sommes en prière, en intimité avec Lui, et où nous Lui permettons de faire l’unité en nous : Lui avec nous, nous avec Lui, en Lui.
Alors, premièrement, le tuyau doit être raccordé, mais deuxièmement, le robinet doit être ouvert. Beaucoup de gens sont raccordés, mais le robinet reste fermé. Les « Choisis » sont là pour ouvrir les robinets, et les robinets s’ouvrent par un Oui.
Ce Oui que nous donnons à Jésus, c’est de lui donner toute la liberté de venir agir en nous, afin que son Amour puisse passer à travers nous pour rejoindre les autres.
Troisièmement, il y a toujours un grand danger dans ce genre de tuyau, c’est qu’il y ait des obstructions dans le tuyau. Les obstructions sont souvent nos exigences, nos attentes, nos façons de voir.
Le Seigneur nous choisit pour construire la nouvelle civilisation de l’Amour, c’est ce que Jean-Paul II disait en 1997 en parlant du temps que nous vivons présentement :
« L’Amour de Dieu enveloppera le nouveau siècle, ce sera comme un temps de grâce, comme l’accomplissement d’un dessein d’amour pour toute l’humanité et pour chacun de nous. N’ayons pas peur, ce n’est pas un vieux monde qui se termine c’est un monde nouveau qui commence ; une nouvelle aurore semble naître dans le ciel de l’histoire. »
Dans le même temps où le Saint-Père disait cela, j’ai été inspiré d’écrire, « nous sommes présentement à l’aurore de la plus belle des histoires du monde », ce n’est pas ce que vous avez entendu dans les journaux, mais moi, c’est ce que je viens vous dire, c’est que nous sommes à l’aurore de la plus belle des histoires du monde et Dieu nous choisit pour nous associer à Lui, pour que ce nouveau règne arrive.
Les Choisis de Jésus sont ceux et celles qui renoncent à leur propre volonté pour accomplir la volonté de Dieu
Pour bien comprendre ce que veut dire être Choisis de Jésus, vous pouvez lire le numéro 35 du premier volume :
« Mon tout-petit ou ma toute petite, l’Amour que J’ai pour toi est sans limites. »
C’est la première chose dont nous avons à nous convaincre. « L’Amour de Dieu pour nous est sans limites, il dépasse tout ce que tu peux imaginer et concevoir. Si Je déversais en toi l’immensité de Mon Amour, tu ne pourrais ni l’accueillir ni le contenir : ton cœur éclaterait. Je veux que tu saches qu’il y a pour toi et pour chacun de Mes enfants de la terre des réserves d’Amour qui sont comme une multitude de beaux cadeaux. »
Le Seigneur nous choisit pour nous donner des cadeaux ; Il nous choisit pour déverser son Amour en nous et, lorsque nous l’accueillons, nous sommes transformés dans son Amour. En devenant transformés par son Amour, nous devenons des instruments entre Ses Mains ou de tuyaux d’arrosage où son Amour passe pour rejoindre les autres.
Ce n’est pas notre action, c’est Son action à Lui, que vous n’aurez jamais fini de déballer. Vous serez continuellement dans l’émerveillement de plus en plus grand. Ce sera la Jubilation et encore la Jubilation et une Jubilation de plus en plus grande.
L’Amour du Père est tellement grand qu’Il désire que cet Amour qui était réservé au Ciel puisse s’étendre sur la terre, et c’est pour très bientôt, c’est-à-dire que c’est déjà commencé pour les choisis dont tu es. J’ai écrit cela en 1997 et je réalise que c’est de plus en plus vrai en 2004.
Cet Amour est tellement grand et pur qu’il ne peut cohabiter avec le mal. Il a choisi de se loger dans les cœurs purs et droits qui acceptent de l’accueillir.
Pour les temps que nous vivons, j’aimerais vous lire un petit passage du numéro 46 du premier volume :
« … Aujourd’hui même, pas demain ni dans six mois, ni un an, mais aujourd’hui même, les Cieux sont ouverts, une multitude d’Anges, de Saints et de Saintes sont parmi vous pour vous guider, vous accompagner pour effectuer le grand passage qui vous conduit à la plénitude de l’Amour. »
Vous n’avez qu’une seule chose à faire : donner votre consentement et le répéter au besoin, afin que toutes les attaches soient coupées. Que votre Oui soit Oui à accueillir l’Amour. Vous êtes assis à la table du festin céleste. Les Anges, les Saints et les Saintes attendent vos consentements pour vous servir.
Vous avez même le privilège de choisir le Saint ou la Sainte pour être à votre service, vous guider et vous accompagner, vous faire connaître ce qu’il y a au menu et par quoi vous devez débuter afin de vous permettre le plus rapidement possible de satisfaire votre faim et votre soif d’Amour… Bien souvent, cette faim et soif d’Amour ont été refoulées à la suite de blessures et le Seigneur nous dit :
« N’aie pas peur, laisse-toi aimer, c’est mon Amour que je déverse en toi, je te donne les saints anges pour t’accompagner. »
Il semble que nous ayons goûté à cet Amour de Dieu au moment de notre création, de notre conception, et c’est cet Amour que nous recherchons continuellement tout au long de notre vie.
Tous, nous sommes invités à ce festin, peu importe votre rang social, l’état de nos vêtements ou notre condition de pécheur. Nous sommes tous invités.
Le premier Oui que vous avez à donner, c’est d’accepter que Dieu vous aime. C’est simple. Le deuxième Oui est celui de vous aimer tel que Dieu vous a créés. Par la suite, ce sont des Oui à couper les attaches suscitées par l’Ennemi, et à entrer davantage dans le Cœur de Dieu.
Le chemin de l’Amour est simple et facile pour celui ou celle qui s’y engage pleinement et totalement
C’est là la grande difficulté, mais une fois la barrière franchie, c’est très facile. Le plus difficile, c’est d’accepter de donner notre Oui au Seigneur et de nous couper, de dire non aux courants de pensée du monde qui sont contraires à la volonté de Dieu.
Il est plus facile de dire Oui à Dieu, parce que les Cieux sont ouverts aujourd’hui et que nous sommes les bénéficiaires de tous les martyrs et les saints qui sont passés dans l’Église.
L’autre point qui rend plus facile le Oui, ce sont les souffrances occasionnées par les voies du monde ; comprendre que le chemin du monde est sans issue et qu’un autre s’offre à nous. Un seul chemin est capable de répondre à notre faim et soif : celui de l’Amour.
J’aimerais terminer avec les cadeaux, et plus spécialement un petit cadeau que nous avons bien apprécié Élisabeth et moi : c’est lorsque notre petit fils de 15 ans nous a appelés à la maison en nous demandant de prier pour lui, parce que le lendemain, il avait un examen qui le stressait beaucoup.
Alors Élisabeth lui dit : « Je sais que tu as bien travaillé, je vais prier pour toi. »
Et moi, je lui ai demandé ce qui l’angoissait autant et il m’a dit que c’était les mathématiques. Les mathématiques, pour moi, cela ne pose pas de problèmes. Je lui ai dit alors :
« Tu sais, mon ange gardien, il est fort en mathématiques ! Aimerais-tu que je te le prête demain pour ton examen ? »
Il me répondit à l’affirmative.
J’ajoutai : « Alors, marché conclu ! Mais n’oublie pas une chose : il te faudra le remercier. »
Le lendemain soir, il nous rappelle pour nous dire :
« Mon examen s’est bien passé ! J’étais serein. Mes amis m’ont même dit : « Tu es bien calme pour tes examens ! » Et je leur ai dit que mon grand-père m’avait prêté son ange gardien. »
Notre petit-fils a continué d’utiliser son ange gardien, et parfois le mien… Cette anecdote pour vous dire qu’il faut y croire !
Parce que l’Amour m’aime, je deviens l’Amour !
Parce que l’Amour t’aime, tu deviens l’Amour !
II. Répondre à L’Appel :
Qu’est-ce que c’est « être un Choisi de Jésus » ? Il y a un point que j’aimerais vous partager, parce qu’il me paraît fondamental : Il nous appelle à la fécondité, alors que nous, nous avons tendance à vouloir avoir du succès.
Moi, toute ma vie, j’ai travaillé pour avoir du succès dans les affaires, j’ai entraîné des gens, des vendeurs pour leur enseigner le chemin du succès.
Puis, lorsque j’ai abordé un cheminement de foi plus grand, je m’interrogeais : « Est-ce que c’est important, le succès aux yeux de Dieu ? »
Je n’ai pas eu de réponses pendant plusieurs années et là, je viens d’obtenir une réponse. Alors, voici ce que je perçois : le succès, c’est l’agir de la personne humaine avec l’aide de Dieu : si on n’a pas Dieu, on ne réussit pas. Mais, ce que Dieu nous propose, c’est la fécondité, et la fécondité, c’est l’agir de Dieu avec la personne humaine.
Pour entrer dans la fécondité, il faut se reconnaître petit, se placer dans les bras de Dieu, accueillir totalement sa volonté en nous. Lorsqu’Il nous demande de faire quelque chose, on l’accomplit et Lui produit, c’est la fécondité. C’est ce que je vis dans la mission pour les Choisis de Jésus : moi, je fais très peu de choses, et, tout à coup, je réalise que, sans effort, simplement pour avoir obéi à une inspiration, Dieu accomplit tout.
D’autre part, Il veut qu’on L’aide. Depuis que je comprends que mon rôle, c’est d’être une aide pour Dieu, je trouve cela beaucoup plus reposant.
Comparons-nous à une terre où ne poussent que des chardons : que faut-il faire pour que cette terre devienne féconde ? D’abord, il faut qu’elle accepte de perdre sa verdure, il faut couper les broussailles et les brûler. Si on compare cela à l’être humain, c’est notre orgueil qu’il faut accepter de perdre, notre désir de paraître. Après ça, il faut labourer la terre et semer le grain, le grain qui va mourir, puis pourrir.
En pourrissant, il va laisser sortir un germe et cette terre deviendra féconde. Il y a là une belle image des chemins que nous avons à vivre pour passer d’une terre qui ne produit rien à une terre féconde. Le Seigneur peut nous utiliser si nous acceptons de perdre notre verdure, de nous laisser défaire et refaire.
Peut-être que certains se disent, à propos des Choisis de Jésus : « Cela ne peut pas être pour moi, avec mon caractère, avec mes défauts, il n’est pas possible que ce soit moi que le Seigneur choisisse. »
Mais pour tenter de vous expliquer que le Seigneur ne se trompe pas lorsqu’Il nous choisit, il faut savoir qu’Il ne nous choisit pas à cause de nos qualités, Il ne nous choisit pas à cause de nos talents, Il ne nous choisit pas à cause de notre piété, mais c’est uniquement par Amour que son choix se jette sur nous.
Regardons quand Il a choisi ses premiers apôtres : croyez-vous qu’Il ait choisi Pierre parce qu’il avait bon caractère ? Est-ce que vous croyez qu’Il ait choisi Matthieu parce que c’était un homme honnête et qu’il avait une bonne réputation ? Pensez-vous qu’Il ait choisi Thomas parce que c’était un homme de foi ? Non, c’est uniquement par Amour que son choix s’est fait sur ses premiers apôtres ; c’est par Son Amour qu’Il les a transformés et qu’Il en a fait des Saints et qu’ils sont devenus des piliers de notre Église, qu’ils ont permis à notre Église de venir jusqu’à nous. C’est encore par Amour qu’Il choisit des gens sur la terre pour bâtir la civilisation de l’Amour.
Maintenant, nous sommes libres de dire Oui ou non. Il est important de saisir cet élément de liberté que l’on a face à l’appel de Dieu, parce que personne sur terre ne peut nous obliger à dire Oui à l’appel de Dieu, de même que personne ne peut nous empêcher de dire Oui à l’appel de Dieu : c’est quelque chose qui se fait entre Lui et nous, pour chacun de nous.
Peut-être que, quand nous parlons de liberté et d’être des Choisis de Jésus, nous pensons que nous allons perdre notre liberté, parce qu’il faut renoncer à notre volonté pour faire celle de Dieu.
Nous nous disons : « Si je perds ma volonté, je perds ma liberté. » C’est le contraire qui se produit, parce que nous sommes des êtres créés par Dieu, pour retourner à Dieu et vivre en harmonie avec Lui.
En répondant à l’appel des Choisis, nous vivons en harmonie avec Lui, et c’est en vivant en harmonie avec Lui que nous découvrons notre liberté. Si, au contraire, nous voulons vivre « notre liberté », nous devenons des esclaves : regardons l’esclavage des sens, celui des gens qui n’ont plus la liberté devant l’alcool, la drogue, le sexe, etc. ; ils ont perdu leur liberté, ils deviennent esclaves.
Nous avons été créés pour être aimés et pour aimer ; nous retrouvons notre liberté en acceptant d’être aimés de Dieu et en aimant les autres. De la même façon que l’oiseau qui a été créé pour voler trouve sa liberté en volant, le poisson qui a été créé pour nager trouve sa liberté en nageant, nous, nous retrouvons notre liberté en aimant. Mais pas de n’importe quel amour, en aimant avec l’amour de Dieu, en nous sachant aimés, en partant de Son Amour à Lui.
Pour répondre à l’appel de Dieu, il est important de prendre conscience que nous avons tous besoin de purification, parce que nous partons d’un monde qui a voulu se construire sans Dieu et nous entrons dans un monde qui ne vit que pour Dieu. Pour passer d’un monde à l’autre, nous avons besoin de purification. Quels sont les moyens que Dieu met à notre disposition pour nous purifier ?
Le premier moyen, le plus facile, celui qui produit le plus de fruits, c’est le sacrement de Réconciliation, parce qu’il vient effacer la totalité de nos péchés, il empêche le malin de jouer avec notre sentiment de culpabilité pour nous empêcher de vivre le moment présent.
Pour entrer dans le plan de Dieu, nous devons devenir des intimes avec Lui, et pour devenir des intimes avec Lui, il faut avoir un temps pour Lui parler, et le seul moment, le meilleur moment que nous avons, c’est le moment présent. Si nous vivions pleinement le moment présent, nous serions tous devenus des saints et des saintes.
La tâche du malin, c’est donc de nous empêcher de vivre le moment présent, nous voler notre temps présent. Il le fait en nous situant dans le passé ou dans le futur ; dans le passé en nous culpabilisant, dans le futur en nous inquiétant.
Je voudrais vous lire un passage sur les Choisis qui nous aide à comprendre, c’est le numéro 87 :
« Vous, Mes choisis des derniers temps qui lisez ces lignes, c’est vous que le Père a choisis pour répandre Son trop-plein d’Amour. Peut-être seriez-vous tentés de partir en croisade pour cette belle et grande mission, mais si vous le faisiez immédiatement, vous feriez une erreur, car là n’est pas le plan du Père. Son plan, c’est que vous deveniez l’Amour, que vous donniez votre Oui total, sans condition, à vous laisser transformer, que vous partiez immédiatement en mission dans l’invisible par la prière, l’adoration, la pratique des sacrements et aussi le jeûne. En même temps que vous êtes en mission dans l’invisible, petit à petit vous devenez l’Amour. En devenant l’Amour, vous devenez enflammés du Feu d’Amour Feu et vous enflammez ceux et celles que le Père vous envoie. »
J’ai lu un article dans le « Stella Maris » qui rapportait cette histoire vraie qui rejoint ce point concernant l’invisible :
Deux prêtres missionnaires, en Afrique, sont dans la brousse et doivent suivre un chemin pour aller d’une mission à l’autre, ils arrivent à une croisée de chemins où un jeune homme les attend et leur dit :
« Ma mère m’a demandé de venir vous chercher, parce qu’elle veut vous voir. »
Ces prêtres étaient dans la brousse où il n’y a pas de radio ni de télévision. Comment la mère du jeune homme a-t-elle su que les deux prêtres étaient là ? Surpris, les deux prêtres demandent au jeune homme si c’est loin.
« Non, une demi-heure de marche » répondit le jeune homme.
Puis, ils arrivent tous trois dans une petite maison en terre battue où une vieille femme malade leur dit :
« Étrangers, est-ce vrai qu’il y a un Dieu en trois personnes ? »
– Oui.
« Est-ce vrai que la deuxième personne est venue sur la terre pour racheter nos péchés ? »
– Oui.
La vieille femme continue de poser des questions sur des points fondamentaux de notre foi, et les deux prêtres continuent à lui répondre. Puis, au bout d’un moment, l’un des prêtres demande à la dame :
« D’où prenez-vous toutes ces questions ? Avez-vous été en contact avec des chrétiens ? »
– Non, absolument pas.
Les deux prêtres lui montrent alors une image de saint Joseph. Elle leur dit :
« Je le connais lui, il vient souvent me voir. »
Après lui avoir posé d’autres questions, ils s’aperçoivent qu’elle est très avancée au niveau de son enseignement, et la vieille femme leur demande finalement :
« Voulez-vous prendre de l’eau et me laver ? »
Elle voulait être baptisée. Les deux prêtres l’ont baptisée, puis elle leur a dit :
« Vous pouvez laver toute ma famille, puisqu’ils ont tous reçu les mêmes enseignements que moi. »
Et elle rajouta :
« Est-ce que vous avez du pain qui n’est pas du vrai pain ? Voulez-vous m’en donner ? »
Elle voulait communier, alors ils l’on fait communier. Et le lendemain elle est décédée.
Le Seigneur a des chemins que l’on ne peut pas percevoir, Il a une façon de faire, mais ce qui est important, c’est de se convaincre de l’importance de nos prières, de ce que le Seigneur peut faire à travers cela.
J’aimerais vous demander, en tant que Choisis de Jésus, que chaque fois que vous lisez dans ces volumes une phrase qui vous rejoint et qui vous touche, vous en fassiez une prière universelle, et demander ainsi à Jésus de l’étendre à l’univers, puis de toucher le cœur de tous les lecteurs et de toutes les lectrices qui la liront à leur tour.
On peut être de très bons chrétiens et avoir une relation de distance avec Dieu
J’aimerais vous parler d’un autre point concernant la relation avec Dieu, ce sont les différents types de relations que l’on peut avoir avec le Seigneur, et ce à quoi Il nous appelle. On peut être de très bons chrétiens et avoir une relation de distance avec Dieu. C’est ce qu’on appelle une relation d’alibi. Dieu est en haut, moi je lui parle et j’établis une relation avec Lui, parfois Il m’inspire, mais cela reste une relation à distance.
En priant et en donnant notre Oui au Seigneur, nous arrivons à un deuxième type de relation, une relation d’alliage, cela veut dire que nous sommes unis, je suis très près du cœur de Dieu, mais il y a Dieu et il y a moi. Dans un alliage – pensez aux bijoux – il y a l’or et l’argent, ils sont alliés ensemble, mais on reconnaît très bien ce qui est de l’or et ce qui est de l’argent. Dans cette relation d’alliage, chacun garde son identité.
Puis, il y a la relation d’alliance. L’alliance, c’est quand nous sommes fondus dans le cœur de Dieu. Ce n’est plus la même chose, on ne reconnaît plus ce qui est nous et ce qui est Dieu, puisque nous sommes fondus dans Son Cœur. C’est ce que nous sommes appelés à vivre, comme chrétiens, comme des êtres d’amour. Il faut que je rapetisse pour entrer dans cette relation d’alliance.
Un ami m’a dit un jour qu’il avait demandé au Seigneur : « Que veux-tu que je fasse ? »
Et le Seigneur lui avait répondu : « Que tu t’effaces… Afin que Je prenne toute la place. »
La relation d’alliance : Pour entrer davantage dans cette relation avec Dieu, c’est l’humilité qui est nécessaire. Chaque fois que nous descendons dans l’humilité, le Père vient révéler une partie de la divinité qu’Il a mise en nous. C’est dans la profondeur de l’humilité que nous pouvons atteindre la hauteur de la sainteté. Autrement dit, Il prend de plus en plus de place en nous, et c’est là que se bâtit la relation d’alliance.
III. Avec Marie, Vivre L’Appel Au Quotidien, Une Spiritualité du « Oui »
Voici la prière que je récite chaque matin. Je voudrais la dire avec vous, parce qu’elle a changé beaucoup de choses dans mon comportement. C’est une prière de saint François d’Assise, popularisée par le Cardinal Suenens. La voici :
Seigneur, dans le silence de ce jour naissant,
Je viens Te demander la paix, la sagesse, la force.
Je veux regarder aujourd’hui le monde
Avec des yeux tout remplis d’amour ;
Être patient, compréhensif, doux et sage ;
Voir au-delà des apparences
Tes enfants comme Tu les vois Toi-même,
Et ainsi ne voir que le bien en chacun.
Ferme mes oreilles à toute calomnie ;
Garde ma langue de toute malveillance ;
Que seules les pensées qui bénissent
Demeurent en mon esprit ;
Que je sois si bienveillant et si joyeux
Que tous ceux qui m’approchent
Sentent Ta présence.
Revêts-moi de Ta Beauté, Seigneur,
Et qu’au long de ce jour je Te révèle.
Amen.
Je pense que, dans la civilisation de l’Amour où nous entrons, pour être à l’écoute du Seigneur, il faut accepter d’être désinstallés. Nous avons pris des habitudes de vie, il faut accepter de se laisser remettre en question.
L’image que j’en ai, si on pouvait se comparer à des véhicules, c’est qu’il y a des gens qui sont toujours « embrayés » ; dès qu’on dit quelque chose, les voilà partis ! Il y en a d’autres qui vont toujours à reculons : « Non, non, pas moi… »
Puis, il y en a d’autres qui sont garés avec le frein à main : « Moi, je suis comme ça et on ne me changera pas ! » Lorsqu’on se retrouve dans une de ces trois positions-là, il est très difficile pour le Seigneur de passer à travers nous, de nous inspirer. Il attend qu’on se place au point mort : de cette façon, Il peut nous faire avancer ou reculer. Il faut accepter d’être malléables, être capables de reconnaître qu’Il vient nous désinstaller à travers les autres et que cela vient de Lui. Si nous sommes à l’écoute, nous le ressentons.
On se dirige vers un monde extraordinaire. J’ai découvert, en lisant le bréviaire, que saint Bernard nous parle de la venue intermédiaire de Jésus. On sait que Jésus est venu une fois, qu’Il reviendra dans Sa gloire, mais saint Bernard nous parle de la venue intermédiaire : la venue dans les cœurs.
Cette venue a probablement toujours existé depuis Sa première venue, mais elle se présente avec beaucoup plus de force dans une multitude de personnes aujourd’hui, parce qu’on est très près de Son retour, et c’est pour préparer ce grand retour. Alors, on doit être dans la joie, en vivant cette venue intermédiaire : Il nous fait vivre les grâces qui étaient réservées à Sa venue dans la gloire. Il nous choisit pour préparer les cœurs à Sa venue dans la gloire, et Il nous fait vivre la jubilation qui est réservée à Son grand retour.
La préparation des cœurs :
J’aimerais vous lire un passage du numéro 162 du premier volume : « La préparation primordiale pour chaque personne vivant sur cette terre présentement, c’est la préparation de son cœur. »
Un cœur préparé pour le Grand Retour est un cœur complètement transformé par l’Amour, toujours habité par des pensées de paix, de joie, d’Amour, et où il n’y a pas de place pour des pensées négatives sous aucune forme, comme la haine, la colère, la vengeance, le dénigrement, la non-acceptation d’une personne (peu importe son comportement), les inquiétudes et les préoccupations des choses matérielles et spirituelles, ou encore face à elle-même : la non-acceptation de ce qu’elle est.
Il s’agit donc d’un cœur parfait en tout point ; ce qu’aucune personne ne peut réaliser par elle-même. Seul le Créateur a le pouvoir de parfaire ou terminer Sa création. Comme Il a donné une très grande liberté à l’être qu’il a créé par Amour, Il attend de cet être un Oui total, inconditionnel et irrévocable.
Voyez comme c’est beau… Il attend ! Un grand Oui pour débuter et une multitude de petits Oui pour venir couper toutes les attaches et les habitudes qui nous empêchent de devenir un être d’Amour. Les petits Oui, c’est accepter la personne qui nous casse les pieds, la personne qui a mauvais caractère, etc. Et le Seigneur se sert de cela pour venir parfaire Sa création : on retrouve dans un autre texte que la souffrance est aussi nécessaire à l’être humain, pour que le Seigneur en fasse une beauté, comme la pluie à la plante.
Quand une souffrance n’est pas accueillie, on empêche l’agir de Dieu. Je préfère dire accueillir, parce que cela veut dire que nous choisissons librement. De même, la personne doit donner une multitude de NON à tout ce qui est contraire à l’Amour ou qui l’empêche de devenir un instrument docile et malléable entre les mains du Père. Nous devons dire NON même à une pensée : si je pense d’une façon négative, si je pense du mal de quelqu’un, j’empêche l’Amour de circuler.
Quand une souffrance n’est pas accueillie, on empêche l’agir de Dieu
La grande purification qui nous est demandée et qui est commencée va s’étendre à la grandeur de la terre, à l’ensemble des enfants du Père. Le temps presse pour remettre nos Oui. Comme nous sommes les premiers Choisis, une multitude de bénéficiaires de nos Oui volontaires auront à souffrir de nos refus ou hésitations.
C’est important que nous prenions conscience de cela. Comme nous sommes les premiers à être choisis, nos Oui vont avoir beaucoup d’influence à travers le monde, mais si nous tardons, si nous hésitons, il y a des gens qui pourraient en souffrir. Nos Oui ont une importance beaucoup plus grande que vous le pensez ; un peu comme les premiers apôtres qui n’étaient absolument pas conscients de l’importance de leurs Oui à suivre le Christ. Heureux et heureuses d’être choisis, nous devenons l’Amour pour donner l’Amour. »
Jésus Eucharistie:
Pour moi, il y a trois grands piliers sur lesquels repose la civilisation de l’Amour. C’est important de les connaître. Le premier de ces piliers, celui qui m’apparaît toujours le plus important, c’est Jésus Eucharistie que nous adorons et que nous recevons dans notre cœur.
Il y a trois temps forts pour rencontrer Jésus Eucharistie. Il y a le moment de la consécration, c’est un moment dont nous devons profiter pour Lui offrir ce que nous sommes, ce que nous possédons, ceux que nous portons dans notre cœur, les âmes du purgatoire, nos ancêtres, etc.
La Communion :
Le second moment, c’est celui de la Communion, où il faut nous poser les questions :
- Quelle place ai-je donnée au Seigneur quand je L’ai reçu ?
- Est-ce que je L’ai reçu pour qu’Il me trouve un emploi ? Ou qu’Il règle tel problème ?
- Ou L’ai-je reçu dans l’espoir qu’Il change mon mari, qu’Il change ma femme ? Etc.
Je pense que, pour que Jésus Eucharistie puisse agir, il faut Lui donner toute la place. Nous devrions Lui demander, quand nous Le recevons, de faire qu’il n’y ait plus de place, qu’il n’y ait plus d’espace en nous qui ne soit habité par Lui.
L’Adoration :
Le troisième temps fort, c’est le moment de l’Adoration. Que doit-on dire ? Il n’y a rien à dire. Il faut écouter le Seigneur, prendre le temps de l’écouter. J’aime bien faire la comparaison avec le soleil : si nous nous exposons au soleil, il va changer la couleur de notre peau, et nous n’avons pas besoin de dire quoi que ce soit au soleil, nous avons juste besoin d’être là, et il va produire son action.
Mais le soleil est juste un astre créé par Dieu, il est loin d’avoir la puissance de Dieu. Si le soleil est capable de transformer la couleur de ma peau, imaginez quand je suis devant Dieu, comment Il peut transformer tout mon être ! Il faut découvrir cela, car c’est le premier des piliers de la civilisation de l’Amour. J’ai la conviction que tout va être renouvelé à partir de Jésus Eucharistie. Je pense que nous ne l’avons pas encore pleinement découvert.
Le deuxième pilier, c’est Maman Marie, la Vierge Marie qui a mission de préparer les cœurs au grand retour de Jésus. Le Père lui a confié la mission de donner Jésus au monde et, dans ces temps qui sont les derniers, Il lui donne mission de préparer les cœurs à accueillir Jésus. Elle est capable de nous prendre avec nos défauts, peu importe ce que nous sommes : tout sales, mal habillés ; elle va nous refaire une beauté pour nous présenter à Jésus.
Le troisième pilier, grâce auquel nous sommes sûrs actuellement de ne pas nous tromper, c’est notre Pape, le Saint-Père Jean-Paul II [NDLR : Ce texte fût écrit en 2002, pendant le pontificat de Jean-Paul II]. Pour moi, c’est un des plus grands saints de l’Église, un homme d’une sainteté et d’une lucidité extraordinaire !
Si nous ne voulons pas nous tromper, nous avons juste à vérifier si ce que nous faisons et disons est en accord avec ce qu’enseigne Jean-Paul II. C’est un pilier très important, et j’ai l’impression que c’est à cause des grandes prières, des gens qui disent Oui à travers le monde, qui prient pour Jean-Paul II, que le Seigneur nous donne la grâce de nous le laisser encore.
Le Seigneur fait le reste
Pendant ce temps, il y a une multitude de cœurs qui sont transformés, et nous avons à suivre ces directives. Dans le quotidien, il est important de prendre conscience que nous avons un petit bout à faire qui est notre Oui, et que le Seigneur fait le reste. Il y a une image que j’aime beaucoup et que l’on retrouve au numéro 193 du premier volume, où Jésus nous donne l’exemple de l’avion :
« Mon tout-petit, ensemble – il est important quand vous lisez de prendre conscience que c’est à vous aussi que Jésus s’adresse, c’est à vous qu’Il parle – oui c’est bien ensemble, toi avec Moi, Moi avec toi, que tu t’approches du Père, que tu es conduit au Père. Comme le Père c’est l’Amour, en approchant du Père tu es aspiré par l’Amour. C’est un peu comme un avion qui s’approche d’un volcan en pleine effervescence : il va être aspiré par le volcan et deviendra feu. Lorsqu’un être qui est un enfant du Père, créé à Son image et à Sa ressemblance, s’approche de Lui, il est aspiré et transformé par Lui, et cela sans aucun effort de la personne concernée. Comme l’avion qui a eu besoin de son pouvoir pour s’approcher du volcan, une fois qu’il est aspiré, n’a plus besoin de son pouvoir pour être transformé en feu, il en est de même pour la personne qui s’approche du Père : elle a eu besoin de Son pouvoir pour s’en approcher. Ce sont les Oui qu’elle a donnés à se laisser guider par Moi, enveloppée du Manteau de Ma Sainte Mère, supportée par les saints Anges, accompagnée de Saints et Saintes du Paradis et de la terre. Il arrive un moment où c’est l’aspiration de l’Amour du Père (comme le feu du volcan) qui prend charge de tout et qui transforme la personne pour qu’elle devienne l’Amour (comme l’avion devient feu). Heureux es-tu, heureux et heureuses êtes-vous d’être à ce point près de l’Amour afin d’être aspirés par Lui et de devenir ainsi l’Amour. »
Prenons le temps de goûter à cet Amour !!
Il faut avoir de plus en plus de temps de silence, de méditation et de prières pour accueillir son Amour, se laisser transformer
Les gens qui disent : « J’aimerais prier, mais je n’ai pas le temps », je n’y crois pas. Ils n’ont pas établi la prière comme une priorité dans leur vie. Mais nous qui sommes des Choisis de Jésus, pour entrer dans cette relation avec Dieu, pour être transformés par Lui, il faut accepter de Lui donner du temps.
Cela doit être la priorité de nos vies. Il s’agit de placer un temps de prière et d’intimité avec Lui. Finalement, en voulant nous donner, nous réalisons que nous en sommes les plus grands bénéficiaires. Et nous n’aurons pas assez de l’éternité pour rendre gloire à Dieu. Bande de chanceux que nous sommes !
Témoignages
Chers pères Jean-Marie et Pierre, et votre rayonnante communauté. Gloire au Seigneur et à maman Marie pour la retraite que j’ai eu la grâce de vivre à Roc-Estello et pour avoir connu ceux qui l’ont animée. Merci à Dominique pour sa généreuse disponibilité, ainsi qu’aux « Saintes Femmes ». Je garde un souvenir inoubliable des causeries de mes très chers amis Léandre et Élisabeth que j’ai été très heureux de revoir. Le Seigneur soit béni aussi pour les nouvelles connaissances et relations qui se sont tissées en ces journées de grâce. Je demeure en fidèle communion avec vous, les grâces reçues en sont garantes.
Père Ernest Le Courriard
Nous Te rendons grâce, Seigneur Jésus, pour la bonté de l’accueil et la générosité de l’Amour donnés dans ce lieu de Roc-Estello par le père Jean-Marie, le père Pierre, Léandre et Élisabeth Lachance et toute l’équipe de bénévoles.
Laurent et Nathalie