Attention aux chemins sans retour
Lorsque nous sommes jeunes, nous voulons explorer, et c’est souvent un excellent moyen d’acquérir des connaissances. Il semble qu’il faille vivre des expériences malheureuses. Lorsqu’on élevait quinze enfants dans une maison chauffée par un poêle à bois, toute la famille savait que si l’on y touchait, on se brûlait. Par contre, le petit dernier devait faire sa propre expérience et se brûler une bonne fois, pour savoir que c’est chaud un poêle! Voilà la façon pénible d’apprendre. Il y en a une autre, telle qu’enseignée par la Sagesse : « Heureux l’homme qui apprend en voyant vivre les autres. » Nous ne sommes pas obligés de nous heurter à tous les genres d’accidents d’automobile pour apprendre à bien conduire. Il y a de plus des expériences qui peuvent être fatales et qu’il faut éviter. Il y en a d’autres qui nous conduisent là où nous ne voulons pas aller.
Par exemple, prenons l’individu qui a un problème d’alcool et qui décide de ne plus en faire d’abus. Il se dit qu’il n’y a pas de problème à entrer dans un débit de boissons avec ses amis : il n’y a pas de problème non plus à prendre un verre; puis un deuxième, ce n’est pas bien grave non plus. Après un deuxième, il ne peut résister au troisième et ainsi de suite. Il se retrouve en état d’ébriété. À quel moment aurait-il dû arrêter : après le troisième verre ? Après le deuxième ? Après le premier ? Ne pas entrer dans le débit de boissons ? Pour lui, il semble qu’il n’y ait pas d’autres solutions que de ne pas aller dans ce genre d’endroit et de refuser d’en prendre une goutte, car, après le premier verre, il se retrouve sur un chemin sans retour. Commencer à boire, c’est un problème sans fond…
Nous sommes tous vulnérables, nous avons tous des points faibles. Les reconnaître, éviter de prendre un chemin sans retour est nécessaire pour notre propre réalisation.