DISCERNER POUR NE SUIVRE QUE LES BONS CONSEILS
Nous avons avantage à discerner s’il s’agit de bons ou de mauvais conseils; tout ce qui brille n’est pas or, comme le veut le proverbe.
Quand je suis arrivé à Sherbrooke, je me suis impliqué dans l’association des assureurs-vie. Il y avait, à l’exécutif, un assureur-vie qui faisait partie de la plus importante agence de Sherbrooke et il en était le meilleur vendeur. Lorsque le temps des consommations est arrivé, il était près de moi; voyant que je refusais, il m’a demandé si j’en prenais, et moi de répondre : « Pas du tout. » La première fois que j’ai goûté à la boisson, j’avais environ 38 ans. Me voyant comme un petit gars arrivant de la campagne, il a commencé par me dire que je ne pouvais réussir dans l’assurance-vie à Sherbrooke, si je ne consommais pas de la boisson. Et il m’a raconté les bons contrats qu’il avait obtenus grâce à l’alcool qu’il avait consommé avec d’autres personnes. Moi, de lui répondre que je ne croyais pas à ce genre d’affaires, que j’étais prêt à accepter un succès moindre plutôt que d’utiliser ces moyens pour réussir. Quelques années plus tard, il a dû quitter son agence, car il était trop endetté envers sa compagnie. Peu après, il a dû abandonner l’assurance et, la dernière fois que je l’ai rencontré, il avait un emploi de bibliothécaire dans une entreprise gouvernementale, pour lui permettre de vivre.
Il y a toujours des gens qui connaissent des succès à court ou à moyen terme en utilisant des méthodes plus ou moins recommandables. Je crois qu’il est préférable de renoncer à ces méthodes, en acceptant de prendre peut-être plus de temps pour réussir, mais en construisant sur du solide afin de mettre toutes les chances de son côté pour demeurer continuellement en état de croissance. Éviter de suivre les mauvais conseils nous permet d’atteindre de nouveaux sommets.